jeudi 31 janvier 2013

Enfin!




Ci-dessus une petit carte retraçant mon itinéraire depuis Bali. Dans l'ordre: Flores-Sumba-Timor-Alor-Timor-Sumba. J'ai enfin obtenu mon visa après 10 jours d'attente. Je vous passe les détails mais cela a été épique, j'ai encore passé 5 heures sur place pour être sûr de l'avoir. Et encore, ils voulaient encore garder mon passeport quelques jours de plus pour m'éviter de payer 20 $ de pénalité dus au fait qu'ils ont enregistré ma demande de renouvellement un jour trop tard, ce qui faisait que officiellement je dépassais d'un jour la date limite de mon visa... J'ai donc payé, tant pis pour les 20$.

Il ne me reste plus qu'une vingtaine de jour avant de devoir quitter l'Indonésie, avec tout ce temps "perdu" à attendre. Pas vraiment perdu si je tiens compte des rencontres et des discussions en Bahasa avec les habitants extraordinaires de Rumah Tuju...

Je ne peux pas prolonger ce visa, il me faudra donc quitter le pays et revenir. Je vais donc en profiter pour aller voir la famille en Malaisie, je reviendrai en Indonésie par la suite. Je viens aussi de réserver un billet pour les Philippines en Avril, je vais rejoindre Kevin, rencontré sur l'île de Kanawa, dans l'archipel de Komodo. Je pense que l'on va plonger autant que possible. Si ce n'est pas hors de prix, j'aimerais aussi aller à Palau, des îlots paradisiaques à l'Est des Philippines...

Mais bon, pour l'instant, je repars pour Sumba ce dimanche après avoir passé deux semaines à Kupang; je veux assister au festival annuel de la Pasola qui se déroule le 5, 7 et 8 février dans la partie Ouest de l'île (Sumba Barat). Cette fête permet de déterminer -en fonction du nombre de vers de sable trouvés sur la plage un certain nombre de jour après la pleine lune et aussi en fonction du sang qui aura coulé lors des joutes- si la prochaine récolte sera fertile. En gros, après une cérémonie matinale, des cavaliers s'affrontent face à face armés de lances en bois. Je vous laisse chercher plus de détails sur internet mais c'est assez violent; moins qu'avant tout de même où des accidents mortels arrivaient fréquemment.

Plus de détails sur la Pasola, cliquez ici.

Après la Pasola, je vais peut être partir quelques jours plonger et me balader autour de Manado et Pulau Bunaken, au nord de la Sulawesi, un des sites de plongée les plus réputés d'Indonésie après Raja Ampat (celui là, je me le garde comme dessert).




Scene de pêche au large de Kupang, Timor.

Location:Kupang

mercredi 30 janvier 2013

Départ pour une virée sur Alor


Et Alors?


Je pars pour deux ou trois jours sur l'île d'Alor, en espérant qu'à mon retour mon visa sera prêt. Je compte partir ensuite à Makassar (flèche verte), capitale de l'île de Sulawesi. La plupart des clubs de plongée de Alor sont fermés en raison de la saison des pluies, je vais tout de même tenter ma chance.

Je passe de superbes moments avec les habitants du village de Ruma Tuju, tout le monde est très accueillant. Je passe mes journées avec les familles et les enfants sans comprendre un mot de ce qu'ils me racontent. Tous les enfants du village connaissent désormais mon nom, la plupart m'appellent Julio ou Junior, c'est plus simple.

Nous venons de passer avec Elvey une soirée chez le roi de Kupang, rien que ça. Il recevait du beau monde et la troupe musicale qui jouait chez eux nous a invité. Bayou, un jeune avec qui j'ai sympathisé, joue une sorte d'instrument de percussion qui ressemble à un fond de casserole.




En train de goûter au RW avec Iron, je vous laisse deviner ce que c'est...

31/01/2013:

Alor:

Je viens d'atterrir à Kupang, deux petites journées sur la petite île paisible d'Alor. La population est très différente du Timor, la plupart sont de type "Papou" et musulmans. Il n'y a qu'une route qui passe par Kalabahi, la capitale, qui est au fond d'une très grande baie calme où quelques bateaux viennent charger et décharger des marchandises. Encore une fois, les gens sont adorables. Je n'ai pas pu plonger car je croyais que tous les clubs étaient fermés durant la saison des pluies mais je me suis rendu compte en discutant avec un allemand dans l'avion qu'il y avait un autre club qui exerce en ce moment... Dommage!

Je pars tout de suite pour le bureau de l'immigration pour prendre des nouvelles de mon visa, 9 jours après avoir laissé mon passeport.

Location:Timor / Alor

dimanche 27 janvier 2013

rien

Toujours rien...
Peut être dans deux jours!
Je commence à perdre patience.


Julien

Location:Kupang,Indonésie

samedi 26 janvier 2013

Kupang (bureaucratie indonésienne)

Toujours pas de visa, je dois retourner demain (lundi) pour voir. Apparemment, il y a eut un problème informatique qui bloque tout. C'est embêtant car la date de commencement du prochain visa sera la date du dépôt du dossier: au mieux, je n'aurais que trois semaines avant de devoir quitter le pays puis revenir. Cela aurait été plus simple et plus rapide de faire un aller et retour en Malaisie ou Singapour.

Rien de neuf donc, je passe mes journées avec Elvey, ses amis ou les gens du village quand il n'est pas là. Si je n'ai toujours pas de visa demain, je pense aller faire un tour en attendant sur Alor ou Rote, des îles autour du Timor.

Ah j'oubliais, on a célébré hier Australia Day avec Elvey et ses amis australiens: Barbecue (typique pour des australiens), Pastis (!), bières...



jeudi 24 janvier 2013

Dans l'attente d'un visa

Extension de Visa à Kupang:

Je suis à Kupang depuis dimanche. J'ai pour finir été contraint de renouveler mon visa ici et d'abandonner l'option Timor Est. Tout a été très compliqué et cela devrait durer quelques jours. Si tout se passe bien, je pense partir en fn de semaine pour la Sulawesi ou la Papouasie indonésienne, je ne sais pas encore.

Le visa qu'ils vont me donner ne pourra plus être prolonger, ainsi, il faut déjà que je pense à sortir du pays et y revenir vers fin février. La Sulawesi me permet de rentrer sur Kuala Lumpur ou Singapour pour pas cher avec Air Asia, tandis qu'en Papouasie, je peux traverser la frontière par la terre et aller en Papouasie Nouvelle-Guinée. Les deux options sont encore possibles.



A Kupang, j'ai eu la chance de tomber sur Elvey, un Couchsurfeur australien super sympa. Il habite dans un petit village de pêcheur au sud de Kupang. Idéal pour apprendre mes premiers mots de Bahasa. Je viens de faire une sortie nocturne pour aller pêcher au large de Kupang. Personne ne parlait le moindre mot d'anglais, c'était assez drôle. En plus, la pêche a été bonne.







Location:Kupang, Timor Ouest, Indonésie

lundi 21 janvier 2013

Sumba (journée du 18 janvier)

Le post correspondant à la journée du 18 janvier de ma dernière journée dans les villages de Sumba a disparu. Je n'ai pas le courage de tout recommencer. Je remets juste quelques photos.
























Ci-dessus, pierre tombale de Pasunga, district d'Anakalang









Location:Regions de Wejewa Barat et Anakalang (Sumba)

dimanche 20 janvier 2013

Kupang / Timor Ouest




Lundi 21:

Je suis arrivé hier à Kupang, au Timor. Je loge chez Elvey, un Couchsurfeur australien bien sympathique qui fait du volontariat en donnant des cours d'anglais. Il va m'accompagner ce matin au bureau de l'immigration pour voir si je peux prolonger mon visa.


Location: Ile de Sumba, Nusa Tenggara (Indonésie)

Régions de Lamboya et Wanokaka

Jeudi 17 janvier:

Sirih Pinang


Avant de partir, nous nous ravitaillons chez cette vendeuse. Lors de notre passage dans les villages, nous offrons (en plus des cigarettes) et partageons le Sirih Pinang, rituel symbolique réservé aux adultes et particulièrement prisé par les femmes. La plupart des femmes ont la bouche ravagée, rougie ou noircie, avec des grosses boules dans la bouche à la place des dents. Le taux de cancer de la bouche ici est énorme...

Les trois ingrédients du Sirih Pinang sont présents sur l'etalage ci-dessus, de bas en haut:

- le Bétel (Pinang) est issu d'un palmier. Ici, on voit le fruit frais puis séché. Il symbolise l'ovaire féminine.
- le Sirih est une tige verte qui ressemble à un pistil d'anthurium (près du panier sur la photo), il symbolise le mâle.
- la poudre blanche (Kapor) symbolise le sperme. Je ne sais pas trop car que c'est. Cela ressemble à de la chaux ou du bicarbonate de soude. (Les petits sacs jaunes sur la photo).

Le tout est consommé ensemble et a un goût épouvantable, amer au possible et qui fait énormément saliver. Le tout, à recracher, devient rouge vif lorsqu'il est mâché.


Ci-dessus, panorama sur une vallée du district de Lamboya.


Au sommet des toits, les sculptures représentent d'un côté l'homme et de l'autre la femme.




















Tiens? Si je m'enlevais une dent!?


Séchage du riz.


Ci-dessous, tissage du Ikat, tissu traditionnel utilisé lors des cérémonies, dans le village de Waigali.















Ci-dessous, village de Waruwora, district de Lamboya.





Ci-dessous, rizières et bord de mer du district de Wanokaka.























La version moderne, moins glamour, en tôle et en bois...

Location:Ile de Sumba, Nusa Tenggara (Indonésie)

Région de Kodi

Mercredi 16 janvier:

J'ai passé la première journée en compagnie de Timo, qui me sert de guide pour accéder aux villages de Sumba, notamment ceux de la partie ouest de l'île qui sont particulièrement intéressants. Nous avons visité le village de Parona Baroro et celui de Ratenggaro, tous les deux appartenant au district de Kodi, à l'ouest de l'île.


Nous devions avoir une moto chacun mais celle que je devais prendre ne marche pas. J'ai passé une journée mémorable derrière lui à essayer de me tortiller pour trouver une positions correcte. Sur la route de Kodi, nous nous arrêtons en route pour acheter des cigarettes qui servent de cadeau de bienvenue aux villageois.



Sur la route, j'ai le droit à les dizaines de Hello Mister accompagnés de grand sourire, surtout de la part de plus jeunes. Les maisons traditionnelles se voient de loin avec leur toit végétal immense qui surgit de la végétation. Les villages sont composés d'une quinzaine de maison en bambou qui sont réparties autour des tombes (impressionnantes masses en pierres, de plus en plus souvent en béton) et d'un autel où sont sacrifiés les animaux durant les cérémonies. La mort est une des parties les plus importantes de leur croyance aux Marapu (forces spirituelles). La forme pointue du toit et sa hauteur permet au Marapu de s'élever.



Pour accéder à un village, il faut parler au chef, le Kepala Desa et après avoir échanger quelques mots, assis sur le devant de sa maison, offrir quelques cigarettes, du bettel (Sirih) et (dans certains cas, pas tout le temps) remplir un livre d'or sans oublier de glisser un joli petit billet dedans (entre 10.000 et 20.000 Rp, soit l'équivalent d'un euros).








Ci-dessus, le village de Parona Baroro et ci-dessous, celui de Ratenggaro, en bordure de plage.








Séchage du maïs sur une ancienne tombe.












Les maisons regroupent une famille, au sens large du terme, parfois plusieurs dizaines de personnes. Elles sont surélevés par rapport au sol, sous le plancher en bambous vivent les porcs qui sont nourris directement avec les déchets de ceux qui vivent juste au dessus!




















Les mâchoires, os et autres cornes des animaux sacrifiés sont entreposés à l'entrée des habitations.


Ci-dessus, ornements d'une tombe d'un ancien chef de village.








Ancienne tombe sur l'ancien emplacement du village, à quelques mètres de la plage, déplacé un peu plus haut (à l'endroit où on voit les toits, ci-dessus) à cause des vagues qui balayaient fréquemment les maisons.



Au moment de quitter le dernier village, un habitant du village voisin nous fait signe et demande de le suivre. Timo m'explique qu'une personne est morte et comme nous venons de passer devant son village, nous devons aller saluer la famille. Nous entrons et sommes accueillis par la famille du défunt. Une soixantaine de personne sont déjà dans la maison en train de manger, boire, discuter, tout cela autour du corps du défunt. Je ne réalise qu'après un certain temps que le corps est juste là devant moi sous un drap...
Ambiance solennelle.
Les voisins se succèdent tous un par un pour saluer la famille et apporter des porcs ou des poules qui seront sacrifiés lors de l'enterrement. On nous offre du riz, du café et du bétel. Le frère du défunt m'explique deux ou trois choses en Bahasa et me pose quelques questions.




Location:Ile de Sumba, Nusa Tenggara (Indonésie)