vendredi 21 mars 2014

On se jette à l'eau!

20/3/14:

Arrivé hier à Utila depuis la ville de San Pedro Sula qui n'avait rien de très accueillante. Une rue principale avec toutes les sortes de fast-food possibles et un mall géant surclimatisé.

En arrivant, j'ai eu la bonne surprise de voir un des bateaux de Sea Shepherd, le MV Brigitte Bardot, ancré à Utila et revenant d'une campagne de sensibilisation sur la pêche excessive des requins pour leur ailerons.


Après une heure de ferry depuis La Ceiba, je suis arrivé sur Utila et j'ai immédiatement pris la direction de mon Dive Shop en évitant la foule qui vous saute dessus à la sortie du bateau pour vous proposer de venir chez eux plonger. Les trois canadiens, dont deux québécois, m'accompagneront donc au Gunter's Ecomarine pour passer leur "Advanced" (niveau PADI).




Utila ressemble à s'y méprendre au Lac Atitlan au Guatemala. Une petite route principale animée par les vas et viens des tuc-tucs rouges, des hippies arrivés des années auparavant qui n'en sont jamais répartis, des vendeurs de substances diverses à foison, des touristes israéliens, français, ... , des petites échoppes pour manger, des bars, des fêtes de partout et des Dive Shop! Les touristes qui viennent sur Utila ne viennent que pour plonger, il n'y a pas grand chose à faire à part cela. L'île est vraiment minuscule.

L'endroit que j'ai choisi est un peu excentré par rapport à tous les autres mais l'endroit est calme et la bière n'est pas chère.




Je commence à plonger demain et à passer mon Dive Master, d'où la raison de ma venue ici et mon retour en Amérique Latine. Je vais essayer de la faire en deux ou trois semaines mais apparemment il est assez difficile de repartir de l'ile, un peu comme dans LOST. On verra...


Location:Utila, Honduras

mardi 18 mars 2014

Retour sur mes pas

Avant de perdre le fil, j'en profite de mon dernier jour à Mexico pour donner quelques nouvelles. La dernière fois, j'étais en Micronésie. Je suis ensuite reparti passer 8 jours à Tokyo dans le quartier d'Asakusa où j'étais déjà en janvier.


Ci-dessus et ci-dessous, le temple de Sensoji dans le quartier d'Asakusa.

Le 10/3 départ de Tokyo pour le Mexique. Les billets pour rejoindre le Honduras étant trop cher, j'avais donc prévu de faire le tronçon Mexico-Honduras en bus en une semaine ou deux. Seulement, l'immigration américaine en a décidé autrement; comble de la stupidité. Comme cela avait déjà été le cas lors de mon départ de Marseille en juin 2012, la compagnie refusait de me laisser embarquer de Tokyo, considérant que le Mexique et les USA sont le même pays. Ils me demandaient donc à Tokyo une preuve que j'allais quitter le Mexique, ce que je n'avais pas. J'ai donc passé une heure à leur expliquer que j'allais quitter le Mexique en bus et que je ne pouvais pas leur présenter de ticket de bus ou d'avion. J'ai donc cédé et acheté un billet Mexico-Honduras, même avec ça, ils me demandaient combien de temps je comptais y rester et pour quoi faire et ensuite... Bref une partie de plaisir.


J'ai retrouvé à Mexico City d'anciens amis comme Gama et Sergio. Ce dernier avec qui j'avais passé plus de deux semaines il y a deux ans entre la Californie et le Mexique, qui était de passage au DF ( le District Fédéral, qui est l'autre nom de la capitale). J'ai refait les pyramides de Teotihuacan avec Sergio et Gustavo (un jeune colombien qui partage la même auberge que Sergio), j'y avais déjà été en 2012. J'ai pu assister aussi au spectacle hilarant de la Lucha Libre, le catch mexicain, toute une institution ici. Pas de photos malheureusement, les appareils n'étant pas autorisés.


J'ai aussi pu revoir Juan et sa copine Fabiola et passer une bonne soirée avec eux à Temixco, près de Cuernava. Donc voilà, le dernier jour au Mexique. Je pars demain pour le Honduras, je vais y rejoindre Jo, un pote de France, qui est en train de terminer son Dive Master à Utila; je vais de mon côté commencer le mien. Cela devrait durer un bon mois. J'ai enfin réussi à quitter le Pacifique toutes ses îles magnifiques.


Ci-dessus, le temple de Quetzalpapalotl


De gauche à droite, Gustavo, Sergio, Marcie et la belle Gamita à Xotchimioco





Location:Japon, Mexique...

lundi 3 mars 2014

Chuuk et ses épaves

Chuuk, une des îles qui constituent les États Fédérés de Micronésie, est l'endroit au monde où il y a le plus d'épaves de la deuxième guerre mondiale. Suite à l'attaque de Pearl Harbor, les japonais avaient caché une grande partie de leur flotte dans ce petit lagon de Chuuk. En février 1944, durant 2 jours, les américains -après avoir repéré cette dernière- ont bombardé et coulé près de 70 navires et avions, plus d'une cinquantaine sont des épaves où ils est désormais possible de plonger. 60 ans après, presque jour pour jour, la plupart sont encore en très bon état même si certaines sont en train de s'effondrer petit à petit. Surtout les parties les plus fragiles comme les cheminées où les postes de pilotages. La visibilité est souvent très bonne et pas -ou peu- de courant, les conditions sont donc idelales. Seuls ombre au tableau, Chuuk n'est pas vraiment un endroit où passer sa lune de miel si l'on ne plonge pas. La rue qui relie l'aéroport au Blue Lagoon Resort, à l'autre bout de l'île n'est pas vraiment un endroit où on a envie de se promener la nuit. Pourtant, le cadre est sympa, un atoll avec des îles au milieu avec des petites montagnes abruptes, des mangroves mais pas de plage.



22/2:

Première journée de plongée. Le temps est toujours pluvieux, je vais repartir dans une heure pour ma deuxième et dernière plongée de la journée. Ce matin, un peu la confusion avant de plonger, équipe encadrante et personnel peu sympathiques (comme le reste de ceux de l'hôtel Blue Lagoon d'ailleurs). La mer était mauvaise, heureusement, toutes les épaves ne sont pas loin de Weno, l'île principale.

Fujikawa Maru:
Le reste de la palanquée est plus chaleureuse, 6 personnes au total. La plongée était belle, 27 mètres au plus profond, peu de pénétration (dans l'épave) mis à part dans la dernière cale avant d'atteindre la poupe, deux avions Zéro y sont encore en bon état au fond. Peu de lumière à cause du temps mais bonne visibilité tout de même.

Sankisan Maru:
Deuxième plongée de la journée. L'épave est non loin de la précédente. Le temps ne s'est pas amélioré, au contraire. La visibilité est un peu moins bonne aussi. Pleins de munitions jonchent le fond des cales, à noter aussi des camions, des fioles et autres objets éparpillés un peu partout. L'arrière de l'épave est complètement détruit.

23/2:

Le temps s'est légèrement amélioré. Au moins, il ne pleut plus. La première épave est le Rio de Janeiro Maru, à l'Est de l'île d'Uman. L'épave est couché sur son flanc tribord. Très bonne visibilité. La poupe est la partie la plus belle avec l'hélice du côté bâbord bien visible, le gouvernail, le nom du navire... La première cale en partant de la poupe est encore remplie de caisse de bouteilles de saké, la suivante contient un canon qui occupe tout l'espace. Très belle épave.



La suivante est le Kiyozumi Maru, la visibilité était peu moins bonne. Cependant, nous avons pu rentrer dedans un bon moment dans la salle des machines (ou le compresseur, je ne sais pas trop). L'épave est aussi couché sur le flanc bâbord.

Une troisième et une quatrième courtes plongées sur l'avion Betty et sur le Zéro qui est à une trentaine de mètres de l'ancienne piste d'atterrissage japonaise de l'île d'Eten désormais recouverte de cocotiers, ce même lieu qui sert à se reposer entre deux plongées. Le premier avion est en très bon état, ses deux moteurs sont à une trentaine de mètres de la carcasse. On peut passer de part en part de la carcasse et même passer la tête à travers le cockpit. Le zéro, non loin du Betty, plus petit, est à l'envers et presque entièrement recouvert de corail.

24/2:

La première épave est le Nippo Maru. Plus profonde que les précédentes , le pont est à environ 37 mètres. Ce navire 108 mètres est posé droit sur le fond. Tout est en parfait état, la cabine de pilotage a encore la barre et la manivelle de commande. Un tank est posé sur le pont, côté bâbord. Très bonne visibilité. Une très belle façon de commencer la journée. La plongée est -trop- courte en raison de la profondeur. SUPERBE épave.

La deuxième plongée est le Fujikawa Maru, où nous avions déjà plongé le prier jour. Ces épaves sont si grandes et bourrées de recoins que l'on peut plonger des dizaines de fois sur la même et toujours découvrir de nouvelles choses. 133 mètres de Long, un canon impressionnant au niveau de l'étrave, cinq avions zéro dans la première cale qui sont imbriqués les uns dans les autres (la première fois, je n'en avais vu que deux)... J'ai pu aussi entrer dans les cuisines et les salles de bain à l'arrière de la cabine de pilotage. Comme à chaque fois, pleins d'articles jonchent le sol, masque à gaz, cartouche, vaisselle en tout genre...

La troisième épave et dernière plongée de la journée n'est autre que le Heian Maru, la plus grande épave du Lagon (155 m) qui repose sur le flanc bâbord. La première cale renferme des torpilles de plusieurs mètres de long. Le nom du navire est encore bien visible en japonais et en anglais sur le flanc tribord. La vue depuis la poupe sur les deux hélices et le gouvernail est saisissante. J'espère pouvoir replonger sur cette épave, pleins de recoins encore à explorer. Donc voilà, trois superbes plongées dans de très bonnes conditions, même si dehors, la météo est toujours capricieuse.

25/2:

Le soleil fait enfin son apparition.

Première plongée sur le Fumitzuki, un des rares navires qui n'est pas à l'origine un navire marchand modifié en navire de guerre (d'où l'absence du nom "Maru" qui désigne les navires marchands).
Épave profonde donc encore une fois, une courte plongée avec palier.
Elle est posée sur le sable, légèrement incitée côté bâbord. Depuis l'arrière, on a une belle vue sur les deux hélices, le gouvernail et la poupe (une des deux hélices est à moitié ensablée). Ce navire est un torpilleur japonaise, les torpilles sont bien visibles dans la salle de lancement.

La seconde est le Shinkoku Maru.
Le pont est à une trentaine de mètres. Pénétration dans la salle des machines et dans les salles de bains des officiers où sont entreposés plusieurs os au milieu de divers bolets et morceaux de vaisselle... La cabine de pilotage se visite aussi, tout le toit a disparu donc tout est assez clair, les commandes de pilotage, etc... Pas mal de poissons aussi, un petit requin gris curieux à fait son apparition.

Troisième plongée sur l'île de shark Island. Une plongée sympa avec les requins du lagon (petits requins pointes noires et pointes blanches et quelques requins gris un peu plus gros).

C'est la dernière journée pour Gina et Fred, le couple d'américain du Tennessee avec qui nous partagions la palanquée. Un barbecue nous est donc offert par l'hôtel. Bonne petite soirée. Gino et Lean, l'autre couple américain de Washington DC reste encore une dizaine de jours. Très bonne ambiance lors des plongées, ce que je redoutais le plus à mon arrivée.

26/2:

Dernière journée de plongée. Un peu plus de soleil.
Première plongée sur le sous-marin I-169, plongée assez profonde puisque le fond est à 42 mètres. Encore une plongée avec paliers. Ce sous-marin japonais à d'abord été attaqué par les américains puis torpillé par les japonais car le sauvetage de l'équipage était impossible, évitant une mort lente à ceux qui étaient prisonnier à l'intérieur. Une des deux hélices est encore bien visible, plusieurs trappes aussi, le périscope...

Deuxième plongée sur le Yamagiri Maru. Couchée sur le flanc bâbord, magnifique épave. Un énorme trou de part en part de la coque créé par une torpille. Une cale rempli de bombe de gros calibre. Surtout une pénétration dans la salle des machines où des ossements sont encore visibles. Un crâne et une partie d'une main sont comme soudés aux parties métalliques, dû à la chaleur et la puissance des explosions...

Une troisième plongée plus tranquille sur un bombardier de 3 places encore en bon état (à quelques centaines de mètres à l'ouest du Blue Lagoon Resort) qui gît au milieu de deux autres carcasses de zéro.

Dernière plongée de la journée (et sur Chuuk) sur un navire de pêche, pour changer un peu. Agréable surprise car ce bateau de bonne taille est sous l'eau depuis un quarantaine d'année, peu profond, est tout simplement magnifique, pleins de corail, de poisson...


Le 27/2, dernier jour.
Il pleut...
Je vais commencer à faire mon sac doucement. Retour sur Guam prévu dans l'après midi... de superbes souvenirs en tête. Chuuk c'est loin mais ça vaut le coup.

Location:Chuuk - Micronésie