dimanche 21 juillet 2013

Mantas, Wobegong et riz au menu...

Le 18 juillet:

Raja Ampat? Wahouuuuuuuuuu...



Je ne m'attarderais pas sur la beauté des îles de Raja Ampat. Cela fait un moment que je voulais y venir et bien voilà qui est fait. Comme tous les beaux coins, Raja Ampat se mérite. Compliqué d'accès.



Les quelques bungalows (Koranu Fiak) où je me trouve sont on ne peut plus basiques: feuilles de palmiers en guise de toit et de murs et du sable par terre. Les plongées sont belles, les plus belles faites depuis Palau. Des plongées comme je les aime, en plus de Mathias, je suis soit tout seul soit avec un suédois qui est en famille dans la même homestay.


Entre deux plongées, avec le "grand" Mathias...



Des plongées à tirer les requins par la queue, sans horaires fixes, un peu à l'arrache. Au menu, du requin Wobegong, voir photo plus bas, des raies mantas, des bancs de barracudas, du gros... Sans oublier les Pygmy Seahorses à la pelle, des tortues, ... Un peu de tout en fait.



Pour terminer sur les plongées, du courant donc, voir beaucoup (énormément) de courant. Une visibilité de moyenne à bonne. De très très belles plongées où il ne faut pas s'attendre à être materné. Mon guide, Mathias, n'a rien d'un écologiste, c'est assez impressionnant de le voir débusquer les animaux de façon peu orthodoxe.


L'endroit est, comme je le disais, d'une toute beauté. Comme si cela ne suffisait pas et que je n'étais pas assez isolé comme ça, il a fallut que je m'arrange pour aller passer du temps seul dans la petite maison ci-dessus (1ère et 3ème photo). Une cabane abandonnée sur pilotis qui était autrefois utilisée par un resort. Personne aux alentours, pas d'eau, pas d'installations, juste des planches et un toit sur l'eau. L'île, Pulau Koi, d'une centaine de mètres est à un ou deux kilomètres en face de l'île où je me trouve actuellement (Pulau Mansuar). Je devrais m'y faire déposer par les pêcheurs pour y passer une nuit ou deux avec un peu d'eau et de quoi manger ou pêcher! Avec un peu de chance, on m'oubliera. En plus, c'est gratuit!



Pour revenir sur l'accès à Raja Ampat, l'archipel est accessible depuis Sorong, à l'Ouest de la Papouasie (Papua), par bateau. Deux heures de trajets jusqu'à Waisai (le village principal de l'archipel) puis 3/4 d'heure de bateau rapide pour rejoindre Pulau Mansuar, une des îles de Raja Ampat.


Les quelques homestay sont toutes plus ou moins similaires (sur la plage et dans un coin paradisiaque perdu). Celle que j'ai choisie, Koranu Fiak, est à 250.000 IRD / nuit (nourriture basique: riz et poisson à toutes les sauces) et les plongées sont à 450.000 IRD / 2 plongées. Soit 7.600.000 auxquels s'ajoutent les 500.000 IRD du permis de Raja Ampat.

C'est pas donné mais c'est la seule façon économique de venir dans le coin. Je partage les lieux avec une sympathique famille catalane et une autre suédoise.



Lien pour les infos sur Koranu Fiak





Obelix s'est bien sûr parfaitement approprié les lieux...









Départ pour l'île de Pulau Koi:





Ci-dessous: coucher de soleil depuis Pulau Koi (vue sur l'île de Mansuar)







Location:Raja Ampat - Papua (Indonésie)

vendredi 12 juillet 2013

Pause!

Petite transition très sympathique et reposante à Jepara avant de rejoindre la Papouasie et un autre visage de l'Indonésie. Je suis depuis quelques jours chez Sola, (un ami indonésien connut il y a une quinzaine d'années à Marseille) et sa femme. Le cadre est propice au farniente...
Direction donc Sorong demain soir avant de rejoindre l'archipel de Raja Ampat. Pour ceux qui ne connaissent pas, cela ressemble à ça:
(Pas ma photo)



Donc tout va bien...

Location:Jalan Kampung Joglo,Tahunan,Indonésie

lundi 8 juillet 2013

Batik mafia & Coca-Cola Batik







La Batik Mafia de Jogja:

J'aime beaucoup cette ville. Elle vit! J'aime particulièrement les vendeurs de Batiks qui vous abordent sur la rue Jalan Malbioro en usant de stratagèmes tous plus ficelés les uns que les autres. Un peu comme les vendeurs de tours Eiffel à Paris qui parlent toutes les langues, ceux là sont très malins. Tout d'abord, l'accroche; j'ai eu le droit à un mythique "vous devez être de la famille de Chuck Norris mais en plus grand" et à plusieurs compliments sur ma pilosité faciale ou capillaire. Ensuite, ils enchaînent avec quelques minutes sur votre pays, sur vous. Enfin, après 15-20 minutes, ils vous proposent de visiter un atelier de Batik qui ne pratique pas des prix exorbitants... A chaque fois, c'est le même discours.

J'ai même eu le droit à quelqu'un qui m'expliquait que tous les vendeurs appartenaient à la mafia des batiks, la Batik Mafia, et qu'ils revendaient des faux batiks faits industriellement, des Coca-Cola Batiks... Tous ça pour me dire à la fin qu'il peut m'emmener dans un atelier particulier, le seul où l'on est pas arnaqué. Mais bien sûr! De toute façon, je m'en moque pas mal de leur bout de tissu.


Il me restait à voir le Kraton, un ensemble de bâtiments où résidaient les sultans de la ville. Voilà qui est fait.








Curieusement, en quelques jours, j'ai recroisé à deux reprises des personnes vus plus tôt dans mon périple. Ce matin, un guide de plongé indonésien que j'avais vu sur Bunaken et un touriste espagnol qui plongeait sur l'île de Coron, aux Philippines. Le monde est définitivement -trop- petit.

Location:Jalan Sastrowijayan,Gedong Tengen,Indonésie

dimanche 7 juillet 2013

Jogja

12 heures de bus entre Probbolingo et Yogyakarta. Le trajet est agréable, je rencontre un petit groupe de lycéens qui vont passer des examens d'entrée à l'université à Jogja (petit nom pour désigner Yogyakarta). Ils parlent tous un bon anglais. Ils me demanderons des précisions sur la révolution française qui est dans leur programme. Ils sont mal barrés avec moi.



Je retrouve le lendemain Jean et Lisette, charmant couple (lui est suisse, elle, colombienne) avec qui j'avais déjà fait Bromo. On refera ensemble les temples bouddhiste de Borobudur et hindou de Parambanan.


Ci-dessus, le temple de Parambanan dont une majeure partie a été détruite par un tremblement de terre.
Les photos ci-dessous: Borobudur
















Tiens, mais qui voilà?...

Location:Jalan Sastrowijayan, Yogyakarta, Java, Indonésie

jeudi 4 juillet 2013

Pesut!




Je viens de terminer une journée (presque) normale de transport en Indonésie. Parti tôt ce matin du petit village de Sangkuliman en bateau, j'ai fait dans l'ordre: Kota Bangun, Samarinda, Balikpapan puis pris un avion pour Surabaya, sur l'ile de Java. J'en ai donc terminé avec Bornéo.


Ci-dessus, coucher de soleil sur le lac Danau Semayang

J'ai pu finir en beauté car la journée passée en bateau à essayer de voir les dauphins Irrawaddy a été plus que fructueuse. Darwis, mon boatman, emmène régulièrement des scientifiques, il sait donc comment approcher les dauphins et où les trouver.


Le premier groupe de Pesut est repéré avant le village de Muara Kaman. Trois dauphins remontent doucement la rivière. Nous aurons la chance par la suite de suivre durant près d'une heure un groupe de sept autres qui chassaient après l'embouchure de Muara Kaman avec un autre bras de rivière, le Sebintulug.



Le spectacle était assez saisissant, je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos mais quelques vidéos où on les voit bien. Nous avons été particulièrement chanceux car l'équipe de japonais qui s'occupe de la conservation et de l'étude des dauphins n'en aura vue que deux. Fin de journée non moins sympathique passée avec les villageois et les pêcheurs de Sangkuliman.


Si les paysages et les rives du Sungai Mahakam entre Kota Bangun et Muara Kaman étaient plaisants, les parties en amonts et autour de Samarinda sont elles fortement industrialisées. Des barges et des remorqueurs chargés de charbons remontent inlassablement par dizaines la rivière.







Île de Java:

Surabaya, pas grand chose à faire, j'ai donc pris la direction -en train- de Probolinggo pour voir le volcan Bromo. Le trajet m'a fait pensé à une arrivée en train à Pauillac, un lundi matin et un mois de novembre: temps triste et gris et des rizières en guise de vignes...


Les chauffeurs de bus et de taxis de Probolinggo sont de loin les plus filous que j'ai rencontrés en Indonésie. Même les bus publics vous déposent systématiquement devant une agence en vous disant que c'est le terminus pour vous inciter à utiliser des transports privés. En ayant un peu de temps devant soi, on parvient à se faire un peu moins arnaquer.


L'arrivée sur le site du premier point de vue est assez chaotique : slalom entre les 4x4 et les ojeks à l'aube pour se frayer un chemin jusqu'au sommet du Gunung Penanjakan. Une fois en haut, il faut encore se trouver un coin plus ou moins tranquille. Joli spectacle.

Je redescends vite de ma montagne pour retrouver des températures plus clémentes. Direction Yogyakarta (aka Jogja)

Location:Kalimantan & Java // Indonésie

mardi 2 juillet 2013

Le long du Sungai Mahakam

Lors de mon séjour sur l'île de Derawan, j'avais rencontré - avec chance- Budiono, un indonésien et sa femme hollandaise. Tous les deux ont créé une ONG pour la protection des dauphins Irrawaddy connus en Indonésie sous le nom de Pesut Mahakam: Yayasan Konservasi RASI (Conservation for Rare Aquatic Species of Indonesia). En relisant le Lonely Planet, je me suis rendu compte qu'il y avait écrit un article à ce sujet.

Cliquez ici pour plus de détails sur le Yayasan Konservasi

Ces petits dauphins de rivière, endémiques à cette partie de Bornéo, ne seraient plus qu'une toute petite population de moins de 90 individus répartis le long de la rivière Sungai Mahakam. J'avais prévu d'aller y faire un tour mais je ne savais pas trop jusqu'où m'enfoncer dans les terres pour pouvoir avoir la chance de les apercevoir.



Conseillé et aidé par Budiono, j'ai donc pris la route de Samarinda, plus au sud, afin de rejoindre Kota Bangun où m'attendait Darwis. Avec son ces (une barque avec un moteur à arbre long, prononcez "chess") nous avons rejoint le village de Sangkuliman, quelques maisons rustiques et bien ordonnées le long de la rivière; nous partirons ensemble dès demain pour essayer de voir ces timides mammifères.

PS: j'ai triché et j'ai fait l'impasse sur les 15-20 heures de voitures entre Berau et Samarinda. Un peu refroidi par les échos de personnes qui avaient fait ce trajet en sens inverse, j'ai pris un avion.

Location:Kalimantan // Bornéo // Indonésie