vendredi 28 juin 2013

Salamat Pagi Indonesia! Dive Now - Work Later




Dès que je me suis rapproché de la frontière indonésienne, même étant encore à Sabah, je retrouvais déjà les "hello mister" et les visages souriants des indonésiens. Cela fait deux jours que je suis arrivé dans cette partie indonésienne de Bornéo appelée Kalimantan et j'ai déjà repris les habitudes indonésiennes: trajets fastidieux, sans horaires et sans prix fixes; des fois de longues heures d'attentes et surtout presque personne qui parle anglais, les Terang Bulan, et autres Nasi Goreng... C'est pour ça que j'avais aimé l'Indonésie. Ça change de la Malaisie où voyager était presque trop facile et les galères inhérentes au voyage trop peu nombreuses. J'ai enfin retrouvé l'amabilité et la serviabilité des gens qui semblent des fois être suspicieuses tellement elles sont spontanées. Je me suis habitué, malheureusement peut-être, à me méfier des gens trop gentils qui me proposent leur aide; mais ici, c'est surprenant ce que les gens sont capables de faire pour aider.



Donc voilà, me voilà pour deux nouveaux mois en Indonésie! La suite du voyage, qui se devrait d'être dirigée Ouest, Nord-Ouest sera plutôt plein Est. À l'opposé. J'ai envie de découvrir les deux Papouasie (Papua, la partie indonésienne; et la Papouasie Nouvelle-Guinée à l'Est). Ensuite, probablement les îles Salomon; après, aucune idée.



Rejoindre Pulau Derawan...

Pour rejoindre Pulau Derawan depuis Sabah, rien de plus compliqué: depuis Tawau (ville portuaire frontalière avec l'Indonésie) prendre un bateau pour l'île de Tarakan (cher, 3 heures en théorie mais ça m'en a pris 6, 140 ringgits) puis prendre un bateau pour Tanjung Selor (70.000 IRD, 2 heures) puis un bus pour Berau qui ne part que lorsqu'il est plein (70.000 IRD, 3 heures) -essayez de trouver une place à côté de quelqu'un qui ne vomit pas- puis un bus pour Tanjung Batu (je suis dedans donc je ne sais pas combien ça va me couter ou durer). De là, je vais devoir prendre un bateau pour Pulau Derawan pour me poser un peu et occasionnellement plonger.


Trajets en bateau: flèches jaunes
Trajets en bus: flèches rouges



Update:

Je suis enfin arrivé sur Pulau Derawan... L'île est magnifique. Le dernier tronçon pour y parvenir a de loin été le plus agréable: une demi-heure en barque rapide à travers les récifs et salué à mon arrivée par les dauphins et les tortues. L'île fait la même taille que Mabul où je viens de passer quelques jours mais est nettement plus calme et plus charmante. Les Losmens (pensions) sont simples et tenues par les Bajaus, elles sont presque toutes sur pilotis avec une vue imprenable sur le large et les bancs de sable.



Fatigué d'attendre que les bus ou bateaux se remplissent pour partir j'ai donc payé un peu plus cher sur la fin du parcours: 150.000 IRD pour le 2h30 de bus entre Berau et Tanjung Batu, puis 200.000 IRD pour le bateau jusqu'à Derawan.


Dimanche 23 juin:

Je viens de rater la messe. Comme je le disais plus haut, l'île est paisible et ne manque pas de charme. On y fait rapidement le tour en 3/4 d'heure. Les seules structures pour plonger sont celles du Derawan Dive Resort (qui n'ont plus de Dive Master en ce moment et envoient donc leur clients plonger ici) et le petit club de la pension où je me trouve. Ce dernier a besoin de deux personnes minimum pour sortir, aujourd'hui c'est plein et demain, il n'y a que moi. J'attends de voir. Si je ne peux pas plonger, ce n'est pas dommage.


J'ai reussi. J'aurai donc mon taux de saturation à l'oxygène suffisant pour la semaine. Sybile, une suisse, va se joindre à moi pour partager les frais des plongées. Le club n'a pas de bateau, il faut donc payer plus pour pouvoir aller dans les îles de Sangalaki, Kakaban ou Maratua.

Les plongées autour de Derawan ressemblent un à celles de Mabul. Pleins de petites choses, des tortues par dizaines (encore plus qu'à Mabul et Sipadan!) qui tournent autour du quai, des poissons crocodiles, et surtout, pour la première fois, j'ai pu voir des Pigmy Seahorse (de minuscules hippocampes de un à deux millimètres de long) parfaitement planqués sur des coraux de leur couleur. Voir ci-dessous (on le devine a peine, désolé pour la qualité).


La deuxième plongée, en face de Derawan, sur le site de Snapper Point,est encore plus riche. Les coraux sont beaux et le site grouille de petites bêtes sympas (encore plus de Pygmy Seahorse , jusqu'à 3 sur une même gorgone, un beau Frogfish, pleins de raies à points bleus...)









Journée plongée sur les iles de Kakaban et Sangalaki

J'ai partagé les frais du bateau avec Sybile la Suisse pour aller plonger sur Sangalaki et Kakaban. La veille, le président annonçait une hausse du prix du carburant, on arrive à "négocier" et à bénéficier des anciens prix pour le bateau. L'île de Kakaban est inhabitée, elle renferme dans son lagon un lac de méduses (Jellyfish Lake) semblable à celui de Palau que j'ai eu la chance de voir il y a quelques semaines. Moins de méduses tout de même mais le spectacle est toujours aussi impressionnant.





Ci-dessous, arrivée sur Kakaban.








Le lac aux méduses, sous la pluie:









Sur Kakaban, magnifique plongée sur le tombant de Barracudas Point. Superbe visibilité, beaucoup beaucoup poissons (Eagle Ray, requins pointes blanches, barracudas...).

Sur l'île de Sangalaki qui n'est occupé que par un resort -pour l'instant fermé- les plongées sont surtout réputées pour les raies mantas. Elles n'ont plus été aperçues depuis plus de deux mois, peut être à cause du Global Warning (sic) comme me m'explique TiChuk, le plongeur indonésien. Donc pas de manta cette fois ci mais belle plongée tout de même.




Bon voilà, toutes les meilleures choses ont une fin. Avant de décider de m'installer sur Derawan, je vais retourner (demain?) sur Bornéo. Je viens de passer une petite semaine sur un coin de paradis, de la Bintang fraîche, un bon bouquin, des plongées sympas, un emplacement idéal et des habitants souriants! Ici, pas de voiture, quelques scooters, les seuls nuisances sont les quelques karaokés improvisés autour des warungs quand l'électricité fonctionne.

Un gros coup de cœur et il est encore Indonésien.


Je disais plus haut que l'île grouillait de tortues, ce, malgré le fait que les magasins en vendent empaillées ou des bijoux à base d'écailles. Une petite équipe sur place, encadrée par le WWF s'occupe de récupérer les œufs dès la ponte et de remettre à l'eau les petits dès l'éclosion. J'ai pu assister à deux reprises à une ponte et une fois à la libération des nouveaux éclos, le spectacle est saisissant, malgré l'attroupement autour de la pauvre bête.

Location:Pulau Derawan // Kalimantan // Bornéo // Indonésie

jeudi 20 juin 2013

Sipadan

Après 3 jours de plongée sur l'île de Mabul (dont une journée à Sipadan), me revoilà en mer pour rejoindre Tarakan, une île indonésienne au large de Bornéo. Je vais essayer de rejoindre Bornéo demain puis Pulau Derawan mais cela s'avère compliqué: deux trajets en bateau et un en bateau...


Pour revenir sur les plongées -désolé pour ceux qui n'en font pas- les sites autour de Mabul sont parfaits pour le Muck Diving: les fonds sous-marins ne sont pas supers, voir assez sales des fois, mais grouillent de raretés comme les poissons crapeaux (Frogfish), poissons crocodiles (Crocodile Fish), Poissons mandarins (Mandarin Fish) et autres seiches et hippocampes rares (Ghostpipe Fish...).


L'île de Mabul est belle, cependant les Bajaus (pêcheurs qui vivent généralement sur pilotis en mer ou sur des îles; on les retrouve autour de Sabah et dans certaines parties de l'Indonésie) y sont parqués de part et d'autres de l'île, repoussés par les Resorts. Un peu bizarre donc au retour de plongée de voir les gamins demander à manger de l'argent le long du quai (voir première photo, plus haut).


Surprenant aussi la présence de cet hôtel (voir ci-dessus) à quelques centaines de mètres de Mabul, une sorte de verrue dans le paysage.


J'ai terminé ces 3 jours et 10 plongées par une journée à Sipadan (4 plongées). Sipadan est la raison principale de la venue des plongeurs dans cette partie de Sabah. L'île est surtout vendue pour ses bancs de requins dont le mythique requin marteau. Je n'ai fait qu'une très belle plongée (sur le site de Barracuda Point) sur les 4: un gros banc de barracudas, de Jackfish et un superbe banc de Bumphead peu farouches. Mais peu de requins, le plus gros banc aperçu devait compter une quinzaine d'individus.



Donc me voilà officiellement -de retour- en Indonésie.



Location:Sabah

mercredi 19 juin 2013

On the water again...





J'ai quitté la région du Kinabatangan en bus pour Semporna, en compagnie de Nathan, qui était également avec l'équipe en forêt. On retrouvera également 4 personnes du même groupe, dont Jean et Fanny, qui sont par ici pour les même raisons que moi.



La ville de Semporna est particulière, sans charme, et semble bâtie comme si on avait déposé des blocs de Lego par ci par là. Après deux nuits, me voici enfin sur l'île de Mabul -prononcez "Maboul", je vous épargne les jeux de mots scabreux.




Je vais donc plonger autour de Mabul pendant deux jours et la dernière journée sera consacrée à l'île de Sipadan, la raison de ma venue par ici.









Location:Semporna // Mabul et Sipadan // Sabah

vendredi 14 juin 2013

Sur la rive du Kinabatangan, saveurs d'huile de palme et odeurs de Néoprène


Je me dirige maintenant vers Semporna, qui sera mon point de départ pour Sipadan, le fameux site de plongée de Bornéo. J'ai passé les trois derniers jours en expédition sur la rivière du Kinabatangan. J'étais dans un groupe cosmopolite super sympa, bonne ambiance. Les treks et les trajets en bateaux pour essayer de débusquer des animaux se font depuis un campement, en bordure de rive.



C'est un des rares endroits où l'on peut observer des Orang-Outans (avec un peu de chance) et autres gibbons, nasiques, hornbills... On a tout de même réussi à voir UN Orangs-Outan.


Ci-dessus, un jeune Orang-Outan.














Le sympathique Proboscis monkey, déjà observé au Sarawak (ci-dessus, une femelle reconnaissable à son petit nez)


Couple de Hornbills






La minute demago...

Depuis mon arrivée à Bornéo, j'ai été pleinement satisfait de toute la faune et la flore que j'ai vue. Mais, contrairement à l'image que j'avais d'une île recouverte de forêt primaire et dense, Bornéo c'est avant tout des milliers de km carré de palmiers -pour la production de l'huile de palme- qui prennent la place des forêts, petit à petit. Des palmiers partout...

Dommage.




Sipadan est la dernière attraction de Sabah avant la frontière avec l'Indonésie. Ça sera probablement ma dernière étape avant de passer au Kalimatan. Le bus dans lequel je me trouve est rempli de plongeurs, je les repère à des kilomètres! Comme disait Géraldine que j'avait rencontrée à Komodo plus tôt dans l'année, depuis son Sud-Ouest, les odeurs de Néoprène et de combis commençaient à me manquer! Une bise à toi au passage Géraldine et merci pour la musique, les heures de bus seront moins longues maintenant.

Location:Kinabatangan // Sabah // Bornéo

samedi 8 juin 2013

Formalités à Kota Kinabalu (aka KK)






Pas grand chose à dire sur Kota Kinabalu. Il fait chaud, très chaud!
Je m'y suis arrêté quelques jours pour faire mon visa indonésien (fait dans la journée) et un peu de repos entre deux bus. J'ai fait la découverte du Filipino Market, un marché de nuit gigantesque et populaire où sont servies toutes sortes de grillades succulentes (essentiellement fruits de mer et poissons). Un délice!

J'avais envisagé de faire l'ascension du Mount Kinabalu, mais Sarah, une amie irlandaise qui était avec moi lors du treck du Gunung Mulu, me l'a déconseillée: cher (près de 400 €), beaucoup de monde et pas super. Donc, pas de montagne pour moi.

J'ai aussi eu la bonne idée de m'évader et d'aller passer un journée sur l'île de Mamutik avec un bouquin. C'était une bonne idée jusqu'à l'arrivée des touristes chinois et malaysiens et leur gilet de sauvetage qui viennent barboter dans un mètre d'eau et s'exclament dans leur tuba au moindre poisson... J'adore. J'adore aussi les sessions de photos Facebook sur la plage qui consistent à se faire prendre en photo en train de sauter en l'air, jambes pliées et bras levés vers le ciel.
Heureusement, je repars dès demain pour passer quelques jours en forêt dans la région du Kinabatangan dans l'espoir de voir quelques bêtes.




Location:Kota Kinabalu // Sabah // Bornéo

mardi 4 juin 2013

1 an après...

Voilà donc un an depuis mon départ de Marseille. Un an de découvertes, de trajets en bus, en bateau et en avion, un an de rencontres, de consommation de dizaines de marques de bières, ...

Si j'avais suivi à la lettre mon emploi du temps, je devrais être aujourd'hui à Marseille ou autre part à faire je ne sais quoi. Mais non, me voilà dans un bus pour aller au Brunei! Je n'aurais jamais pensé aller au Brunei dans ma vie, je ne crois que je ne savais même pas ou c'était.

Pour tout ce qui se demandent -et qui me demandent- à quand est prévu mon retour, je n'en ai aucune idée. Voilà, c'est dit.

Je reviens donc de Kapit que j'ai rejoint depuis Sibu avec un des longs bateaux visibles ci-dessous. La vieille, un bateau semblable qui se dirigeait à Belaga pour célébrer Gawai, était plein à craquer et les gens par dizaines qui étaient montés sur le pont du bateau l'ont fait chavirer. Quelques morts...


Le trajet le long de la rivière fait mal: des milliers d'hectares défrichés le long des rives, des troncs énormes chargés à bord de bateaux, des constructions plus affreuses les unes que les autres... C'est la face cachée de Bornéo. C'est la même que j'ai pu apercevoir lors du survol de la forêt entre Miri et Mulu et ses plantations de palmiers sur des kilomètres au beau milieu de la forêt.





Fin du Sarawak - Arrivée au Brunei:

Le passage de la frontière entre le Sarawak et le Brunei est assez simple. Les bus quittent la gare routière longue distance de Miri et les bus PHLS express relient Miri à la capitale du Brunei (Bandar Seri Begawan, alias BSB) à 8h15 et 15h45 -pour ceux que ça intéressent. Deux tampons et quatre heures plus tard, me voilà au Brunei.




La ville de BSB est surprenante mais plaisante. Relativement déserte, propre, des bâtiments modernes entourés par des maisons sur pilotis qui menacent de s'écrouler d'une seconde à l'autre. Les gens y sont aimables et accueillants. Bien sûr, des mosquées partout toutes plus brillantes les unes que les autres.

Ci-dessous, la Mosquée Omar Ali Saifuddien





Obelix a enfin osé sortir...













Ci-dessous, maisons du Kampung Ayer, des villages sur pilotis aux maisons colorés qui bordent la ville de BSB et accessible avec un labyrinthe de pontons.





















Une autre mosquée et de nouvelles en construction (voir ci-dessous)



Location:Sarawak // Brunei