mercredi 28 novembre 2012

Epi, quelque part (coincé) au bout du monde... Coco, cacao et Vatu.

Epi sera donc ma dernière escale au Vanuatu. Si l'éloignement des îles se jugeait par la taille des avions qui les relient, je dirais que je suis au bout du monde... Après un vol sympathique dans un petit bi-moteur 8 places, me voilà arrivé sur l'île d'Epi. Les passagers sont pesés un par un avant d'embarquer et lorsqu'un certain poids est dépassé, ils arrêtent tout simplement de prendre des passagers. Je constate au passage que j'ai perdu un peu de poids depuis mon départ. Nous serons donc juste 4 pour ce vol. Lors de mon arrivée à mon point de chute à Lamen Bay, le Paradise Sunset Bungalow (qui n'a de paradis que l'emplacement) je fais la rencontre de 4 personnes de Port-Vila bloquées sur l'île pour les mêmes histoires de restriction de poids. Ils me proposent de goûter aux denrées périssables (Laplap et autres noix fraîches) qu'ils prévoyaient de ramener sur Efate, l'île principale.

Lamen Island, les trois photos ci-dessous:











Ci-dessus, paysage du Nord d'Efate


L'avion 8 places entre Port-Vila et Lamen Bay (île d'Epi)


La piste d'atterrissage d'Epi



Atterrissage, la piste est le bout de terre en bord de mer...

















Les barques en route vers Lamen Island au coucher du soleil, quelques feuilles de cocotier en guise de voile.






Update:

Je devrais être en Nouvelle-Calédonie depuis hier soir. J'enchaîne les misères depuis deux jours. L'avion qui devait me ramener à Port Vila n'est jamais arrivé a cause du mauvais temps (trois gouttes tombaient en effet hier).

Mon point de départ d'Epi était au sud de l'île, à l'aérodrome de Valesdir situé à une quarantaine de kilomètres de Lamen Bay, où je dormais. Il était convenu avec une personne qui était dans un bungalow là bas que je profiterai de son trajet en truck pour aller jusqu'à Valesdir. Le soir même, plus personne lors du dîner, j'ai appris auprès des propriétaires qu'il était parti avec un vol plus tôt dans l'après midi. Lorsque je me renseigne sur les prix pour rejoindre le Sud, on me sort le prix exorbitant de 10000 VT, soit près de 85 euros pour une heure de trajet. C'est plus cher que le billet d'avion pour venir jusqu'ici. Les ennuis commencent quand je réalise que, à cause de la bière que j'étais en train de boire, je n'avais plus assez pour payer à la fois le taxi plus l'hébergement. Je passe un long moment à essayer de négocier qu'ils me rabaissent de quelques Vatus ma note, en proposant notamment de dormir dans ma tente et en ne prenant pas le petit déjeuner du lendemain) mais rien n'y fait... Cette *****de propriétaire ne veut rien entendre, il me faudra négocier donc sur le prix du taxi le lendemain.

Le lendemain, après deux heures de retard, le pick-up arrive. Le chemin est défoncé, et le chauffeur fonce pour rattraper son retard. Après une heure de route chaotique où nous avons été dans le décor une fois et traversé plusieurs rivières, nous atteignons l'aérodrome. Le chemin a d'autant plus été pénible que je me suis déplacé quelque chose près du coccyx (je crois que c'est la première fois de ma vie que j'écris ce mot, au Scrabble, ça doit rapporter pas mal) en sautant avec une corde dans un trou bleu de Santo, ce qui me crispait légèrement à chaque bosse et autre nid de poule mal négocié.

L'aérodrome de Valesdir, guère plus grand que celui de Lamen Bay (une petite case) est là, certes, mais l'unique membre d'Air Vanuatu nous fait directement signe que l'avion ne viendra pas. Le prochain est annoncé pour Mercredi et nous sommes lundi. De là, tout s'enchaîne, aucun moyen de passer un coup de téléphone, plus un seul Vatu en poche, le vol pour Nouméa le soir même perdu, et du coup, celui du mercredi de Nouméa pour Sydney aussi... Tout ça pour ma pomme (!) L'agent me dit que en cas d'intempéries, la compagnie ne prévoit pas de dédommagement. À moi de me débrouiller. Rien ne sert de s'énerver, je suis au milieu de nulle part sans nourriture, eau et argent (de toute façon, l'argent n'aurait pas été d'une quelconque utilité). Lorsque l'agent de la compagnie a renvoyé tout le monde chez eux, voyant que je vais rester aux alentours de la piste pour ces deux jours, me propose de m'héberger. Je suis donc depuis hier dans leur village et ils m'ont fait une place dans leur case. Pas grand chose à faire si ce n'est attendre, discuter un peu, partager quelques moments avec cette famille chaleureuse. J'ai réussi a leur donner des Francs Pacifiques qu'ils pourront échanger une fois à Port-Vila.

En discutant hier avec la famille, je me suis rendu compte que la date de mon vis était dépassée; elle correspondait avec la date de mon billet retour manqué. On verra ce que ça donne en repartant. Heureusement, j'ai réussi à joindre Fred depuis le téléphone de Jack, qui m'héberge, qui a pu me remettre sur des autres vols (en payant bien sûr). Encore faut-il que je puisse partir demain après midi. Le prochain vol pour Nouméa n'est que Vendredi. Je prends mon mal en patience et j'en profite donc pour partager avec ces gens, en savoir plus si leur culture. Par dessus tout, la pluie tombe sans interruption depuis hier, pas grand chose à faire donc. Je file un coup de main pour le séchage du cacao et je visite leur petite plantation.












Superbe idée de venir à Epi!

Update 2:

Pas de réseau téléphonique depuis hier. Jack, celui qui sert de relaie et qui gère l'aérodrome, ne sait donc pas si le vol d'aujourd'hui, mercredi, est toujours programmé. Il nous faut parcourir le chemin jusqu'à l'aérodrome à pied avec les sacs pour pouvoir utiliser la radio et avoir des informations.

Nous apprenons assez rapidement que les vols prévus (un ou deux?) sont tout simplement annulés, sans raison particulière. Air Vanuatu a reprogrammé les vols pour vendredi. Il y a peut être une solution en essayant d'obtenir une place dans un avion qui va se poser cet après midi et repartir à vide sur Vila (rien de plus logique). Wait and see.

Voilà l'aérodrome de Valesdir, je devrais leur demander s'ils ont la Wi-fi.



Location:Île d'Epi - Vanuatu

1 commentaire:

  1. En effet, t’enchaînes les galères!
    Bon courage, en espérant pour toi que tout se règme raîdement ;)
    Bises
    Lison

    RépondreSupprimer