L'Indonésie est pleine de surprise, pleine de gens, pleine de ces villes poussiéreuses, souillées par les crachats de Siri Pinang, pleine de ..., pleine de sourires; sans parler des "hello mister" déjà évoqués à plusieurs reprises.
Ce n'est même pas un pays en fait, tellement de différences d'une île à l'autre, et tellement grand!
La journée d'hier a été assez classique: le vol de Merapti (compagnie locale peu fiable) avait trois heures de retard, c'est alors que quand j'ai réalisé que je n'aurais pas ma connexion pour Biak (prononcez "Biiiiiiak" avec pleins de "i" sinon ça ne marche pas) à Jayapura. Lorsque je suis allé les questionner au comptoir de la compagnie, j'ai été mis sur un vol d'un minuscule bi-moteur qui partait à vide directement pour Biak. Une voiture est venue me chercher juste devant la salle d'embarquement. La classe! Un trajet assez chouette donc. Les gens à l'arrivée m'ont fait remarquer que ce vol direct n'existe normalement pas, je ne sais pas trop dans quoi je suis monté donc.
Il a fallu qu'Obelix me chipe la place en couloir pour pouvoir étendre ses jambes...
Matheus, un Papou rencontré à mon auberge m'a bien fait marrer en fin de soirée en me parlant de Nelson Mandela qui s'est battu pour les humans rice. Une bonne soirée arrosée à coup d'alcool local dégueulasse en sa compagnie, plus un indien, Raja, (mon voisin de chambre), un français et sa femme indonésienne.
L'île de Biak, de la taille de la Martinique (voir plus) est entourée d'îles et d'atolls. Le décor est plus attrayant que ne pouvait l'être Sorong (peuchère!).
Je mets en jaune sur une carte le point où je me trouve. J'en profite pour faire aussi le récapitulatif des coins de plongées (en vert) depuis le mois de décembre 2012 avec en rose mes coups de cœur (je parle bien sûr des coups de cœur des lieux).
Le 28/7:
Toujours sur Biak, j'ai maintenant mon Surat Jalan (un permis délivré par la Police pour de rendre dans certains endroits de la Papouasie) pour accéder à La Vallée de Baliem dans une dizaine de jours et sur Pulau Rani, au large de Pulau Supiori, au nord de Biak.
Le 29/7:
Je suis arrivé sur la toute petite île de Pulau Rani, voir ci-dessous, après une journée de transport. Deux ou trois kilomètres de long et quelques baraques de pêcheur. Matheus, devait m'accompagner mais ne s'est pas pointé ce matin (au passage, je posterais à l'occasion une vidéo de lui en train de danser du dancehall, ça vaut le détour! Voir photo ci-dessous).
L'indien dont je parlais plus haut à voulu m'accompagner mais il s'est en fait avérer être un personnage des plus exécrable et arrogant. Je suis donc parti seul ce matin pour une mission: atteindre Rani.
Déjà, prendre un ojek jusqu'au marché et au terminal des mini-bus; jusqu'à là tout va bien. Le terminal est une sorte de dépotoir, les trottoirs sont rougis par les crachats de Siri-Pinang qui coulent de partout avec la pluie. Deux heures d'attente et quatre heures dans une boîte à sardine sur une route en piteuse état (40.000 IRd). Ensuite, une fois arrivé au village de Korido il faut attendre qu'un pêcheur ou qu'une barque se rende sur Rani. Heureusement, une jeune femme m'a aidé à trouver quelqu'un qui veuille m'emmener (50.000 IRd). Le trajet est chouette, en pirogue à balancier avec le coucher du soleil. Pas de homestay sur l'île, je dors chez l'habitant, une famille adorable (chez Bapak Yohan, c'est le toit bleu ci-dessus) qui ne parle pas un mot d'anglais. Une bonne journée de transport!
Promis la prochaine fois je me remets au Bahasa...
Mon séjour sur l'île se termine. J'ai eu un accueil des plus sympathiques de ma part de mister Yohan. Seul bémol, pas de matelas, il faut dormir sur des planches et se faire un matelas avec ses vêtements. En essayant de demander hier soir s'il y avait beaucoup de poissons à pêcher, le pauvre à compris que je souhaitais qu'il aille pêcher; il est donc parti mettre poser son filet en pleine nuit juste après... J'ai eu ma réponse en faisant de l'apnée juste en face de sa maison. Et là... Grosse surprise!!! Je crois ne jamais avoir vu autant de corail en pleine forme! Ça grouille de poisson partout et le tombant est saisissant. Je n'ai pas vu de "gros" mis à part de très gros mérous mais je suis persuadé qu'il y en a. Cela fait parti des plus beaux fonds sous-marin que j'ai vus. Je n'ai pas pu descendre trop profond à cause de problème de sinus mais une plongée en bouteille doit valoir le coup.
Il n'y a de toute façon rien sur Rani, encore moins un club de plongée. Quelques dizaines d'habitants (parmi les plus chaleureux de l'Indonésie) qui vivent de la pêche et du Copra répartis sur les quelques kilomètres de l'île. La plage qui l'entoure est jonchée de bois mort, de troncs, parfois des arbres entiers échoués, ce qui donne un cadre assez sympa. Un coin super chouette donc, parfait pour se reposer.
Location:Biak // Papua // Indonésie
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