lundi 19 août 2013

Le passage de frontière le plus long...

J'aurais dû être à l'heure qu'il est à Vanimo, la première ville frontalière en Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG pour faire court). Mais non, je suis à Makassar (en Sulawesie)...

L'ambassade de PNG à Jayapura est encore fermée, ce jusqu'à début septembre. Mon visa indonésien est expiré, je dois donc quitter le pays au plus vite et payer une amende pour chaque jours supplémentaires au delà du 18/08. Hier, j’ai donc décidé de tenter le coup et de faire mon visa à l'arrivée après avoir passé la frontière. J'avais vu sur le site internet de l'ambassade que cela était faisable.

Ce matin, avant de partir, je me décide à appeler l'ambassade pour vérifier que l'on puisse vraiment faire un visa à Vanimo (à environ 70 km de Jayapura), et la réponse: non! Il a fallut trouver une solution rapide. La seule solution de rentrer en PNG avant septembre est de passer par la capitale, Port-Moresby où sont délivrés des visas à l'arrivée. Cette ville n'est accessible que depuis Singapour, l'Australie et le Japon. Je vais donc rejoindre Singapour (la solution la moins compliquée) puis Port-Moresby avant de rejoindre Wewak, qui était mon but initial...


Le plus aberrant c'est que Wewak n'est qu'à 200 ou 300 km de Jayapura...
De là, j'ai pour projet de rejoindre le petit village de Pagwi et d'acheter une barque qui me permettra de descendre à la rame seul -oui maman- la rivière Sepik jusqu'au village d' Angoram avant de retourner sur Wewak et de poursuivre mon voyage en PNG.


Pour m'aider à trouver une barque pas trop pourrie et me faire briefer sur la rivière et les coins où il y a possibilité de dormir, j'ai trouvé quelqu'un qui passera une journée avec moi à Pagwi avant de partir. Le départ est prévu autour du 23 ou 24 août et le trajet devrait durer 7 ou 8 jours (voir carte ci-dessus).

Après mon retour de Wamena, j'ai retrouvé ma famille adoptive de Jayapura qui s'est démenée jusqu'au bout pour m'aider dans mes démarches et n'a jamais cessée de me chouchouter (sans parler de la quantité de nourriture que j'ai absorbée). Mention spéciale donc à Indra, Vicca et tout le reste de la famille. La petite Térè m'appelle désormais tonton...



To be continued...

Je viens de passer un mois magnifique en Papouasie. Sans aucun doute un des moments les plus dépaysants du voyage et surement les plus beaux souvenirs... De Raja Ampat à Wamena, tout est simplement sublime. J'ai déjà envie d'y retourner.

Location:Indonésie // Singapour // Papouasie Nouvelle-Guinée

Wa Wa Wa Wa

14/8: le festival de Baliem a commencé. Il faut que je mette de l'ordre dans mes photos. Il se déroule cette année du 12 au 15 août au village de Wosilimo, à 30 minutes au Nord de Wamena.

Je mets quelques photos en vrac ci-dessous:









































Location:Wamena / Baliem / Papua // Indonésie

mercredi 14 août 2013

Wa Wa Wa




Le 9/8/13:

Me voilà depuis hier à Wamena, dépaysement assuré...

Wamena, la capitale de la Vallée de Baliem, est réputée pour ses trekkings et son festival annuel où tous les villages des alentours se réunissent. C'est aussi dans cette région où certains portent encore la Koteka (le seul habit est un étui pénien du plus bel effet...).


Je reviens tout juste du bureau de la compagnie Trigana, la seule à assurer les vols Wamena - Jayapura avec ses petits ATR, et comme je le craignais, les vols sont pleins pour les prochains jours. Je ne pourrais pas avancer mon vol pour pouvoir faire mon visa pour la PNG (Papouasie Nouvelle Guinée) et pouvoir quitter l'Indonésie avant expiration de mon visa. J'aviserai une fois à la frontière.



Les quelques hébergements de Wamena sont chers. J'ai trouvé une Couchsurfeuse qui m'a proposé de rester chez un ami à elle. Je vais donc commencer à m'organiser pour partir me balader et essayer de trouver quelqu'un qui puisse m'accompagner.




Le 11/8: Comme prévu, Theodora s'est chargée de me trouver un endroit où dormir, j'avais d'ailleurs plusieurs options entre tous ces amis. Sans compter sans l'aide de la famille d'Indra (de Jayapura) qui m'avait aussi trouvé un coin où dormir, qui était d'ailleurs aussi une amie de Theodora...
J'ai de la chance car elle bosse pour le WWF auprès des communautés voisines de Wamena, elle connaît donc pas mal de monde et les coins où aller. Dès hier, elle nous a emmenés avec d'autres CS des 4 coins du monde à voir une cérémonie religieuse dans un village non loin de Wamena. Spectacle impressionnant: les villageois, presqu'en tous en habits traditionnels ( peintures sur le corps, coiffe en plume, la plupart très peu vêtus) entament une procession à Wamena. Ils ont récupéré une statue de la vierge qu'ils ont transportée dans leur village. Le tout en chantant des WA WA WA WA WA dans la bonne humeur. Après une brève messe, le chef du village nous invite à manger et à partager la nourriture avec tous les villageois. Préparation de patate douce (ubi) et d'herbes au four traditionnel (le tout emballé dans des feuilles de banane, recouvert de pierre chaude et de terre; semblable à de nombreux endroits du Pacifique).


Une belle journée qui se finira par une soirée Karaoké chez la sœur de Theodora pour finir les restes de nourriture de l'Idul Fitri (la veille était célébrée la fin du ramadan).



13/8: Me voilà revenu de deux jours de randonnée dans la vallée de Baliem. Jay, un thaïlandais, m'accompagnera pour cette balade jusqu'au village de Ugem. Le chemin longe la rivière Baliem le long d'une crête, des fois ensoleillée, des fois dans les nuages. Les Dani qui peuplent la vallée sont adorables. Les villages traversées sont pittoresques (petites cabanes au toit de paille rond et aux entrées minuscules). Nuit passée chez l'habitant dans la famille de 'pak Simson.


Se mêler à la culture Dani est assez particulier. Surtout dans les villages de la Vallée. Dans ces villages la plupart des gens utilisent gardent leur traditions (malgré le christianisme), leurs habits traditionnels (la koteka pour les hommes est encore portée cela surprend les premières fois que l'on voit quelqu'un travailler son champs ou se promener ainsi) et fait surprenant, les femmes se mutilent les phalanges et le lobe des oreilles lors du décès d'un proche. Les hommes, eux, n'ont le droit qu'à celle des oreilles...












Location:Wamena / Baliem / Papua // Indonésie

Tida' Papa ( = pas de problème)




Après Biak, direction Jayapura.

J'avais essayé de prévoir large et de passer quelques jours à Jayapura histoire de faire mon visa pour la Papouasie Nouvelle Guinée. Je pars pour Wamena du 8 au 16/8 et mon visa indonésien expire le 18/8. Le souci est qu'une semaine par an, pour la fête de l'Idul Fitri (fin du ramadan du 9 au 15/8) tout ferme et il faut 3 jours pour faire le visa. Je vais essayer d'avancer mon billet pour le faire dans les temps mais ça va encore être compliqué. Si je peux éviter une galère avec l'immigration, ce n'est pas plus mal.
J'ai trouvé un Couchsurfeur à Jayapura: je suis chez Indra et sa famille qui habitent à quelques kilomètres à l'est de la ville. Tous sont adorables! Je n'ai toujours pas réussi à savoir combien de personnes vivent sous le même toit, je découvre à chaque fois de nouveaux visages qui sortent de nulle part!



Le 6/8: je suis toujours chouchouté par ma famille d'accueil de Jayapura. Les enfants, Kéké et Térè m'appellent déjà tonton et cherchent à me faire rester.
La ville est assez agréable, une baie entourée de montagnes, de belles plages à proximité.


De gauche à droite: Indra, Jenggo, Utu, Vicca, Térè et Kéké sur les hauteurs de Sentani




Service de la Papeda, spécialité de Papua à base de Sagu (cœur de palmier)

Quelques photos en vrac du festival traditionnel de Jayapura:




















Location:Jayapura & Danau Sentani // Papua // Indonésie

I ❤ Indonesia


L'Indonésie est pleine de surprise, pleine de gens, pleine de ces villes poussiéreuses, souillées par les crachats de Siri Pinang, pleine de ..., pleine de sourires; sans parler des "hello mister" déjà évoqués à plusieurs reprises.

Ce n'est même pas un pays en fait, tellement de différences d'une île à l'autre, et tellement grand!

La journée d'hier a été assez classique: le vol de Merapti (compagnie locale peu fiable) avait trois heures de retard, c'est alors que quand j'ai réalisé que je n'aurais pas ma connexion pour Biak (prononcez "Biiiiiiak" avec pleins de "i" sinon ça ne marche pas) à Jayapura. Lorsque je suis allé les questionner au comptoir de la compagnie, j'ai été mis sur un vol d'un minuscule bi-moteur qui partait à vide directement pour Biak. Une voiture est venue me chercher juste devant la salle d'embarquement. La classe! Un trajet assez chouette donc. Les gens à l'arrivée m'ont fait remarquer que ce vol direct n'existe normalement pas, je ne sais pas trop dans quoi je suis monté donc.



Il a fallu qu'Obelix me chipe la place en couloir pour pouvoir étendre ses jambes...


Matheus, un Papou rencontré à mon auberge m'a bien fait marrer en fin de soirée en me parlant de Nelson Mandela qui s'est battu pour les humans rice. Une bonne soirée arrosée à coup d'alcool local dégueulasse en sa compagnie, plus un indien, Raja, (mon voisin de chambre), un français et sa femme indonésienne.

L'île de Biak, de la taille de la Martinique (voir plus) est entourée d'îles et d'atolls. Le décor est plus attrayant que ne pouvait l'être Sorong (peuchère!).

Je mets en jaune sur une carte le point où je me trouve. J'en profite pour faire aussi le récapitulatif des coins de plongées (en vert) depuis le mois de décembre 2012 avec en rose mes coups de cœur (je parle bien sûr des coups de cœur des lieux).




Le 28/7:

Toujours sur Biak, j'ai maintenant mon Surat Jalan (un permis délivré par la Police pour de rendre dans certains endroits de la Papouasie) pour accéder à La Vallée de Baliem dans une dizaine de jours et sur Pulau Rani, au large de Pulau Supiori, au nord de Biak.

Le 29/7:




Je suis arrivé sur la toute petite île de Pulau Rani, voir ci-dessous, après une journée de transport. Deux ou trois kilomètres de long et quelques baraques de pêcheur. Matheus, devait m'accompagner mais ne s'est pas pointé ce matin (au passage, je posterais à l'occasion une vidéo de lui en train de danser du dancehall, ça vaut le détour! Voir photo ci-dessous).



L'indien dont je parlais plus haut à voulu m'accompagner mais il s'est en fait avérer être un personnage des plus exécrable et arrogant. Je suis donc parti seul ce matin pour une mission: atteindre Rani.


Déjà, prendre un ojek jusqu'au marché et au terminal des mini-bus; jusqu'à là tout va bien. Le terminal est une sorte de dépotoir, les trottoirs sont rougis par les crachats de Siri-Pinang qui coulent de partout avec la pluie. Deux heures d'attente et quatre heures dans une boîte à sardine sur une route en piteuse état (40.000 IRd). Ensuite, une fois arrivé au village de Korido il faut attendre qu'un pêcheur ou qu'une barque se rende sur Rani. Heureusement, une jeune femme m'a aidé à trouver quelqu'un qui veuille m'emmener (50.000 IRd). Le trajet est chouette, en pirogue à balancier avec le coucher du soleil. Pas de homestay sur l'île, je dors chez l'habitant, une famille adorable (chez Bapak Yohan, c'est le toit bleu ci-dessus) qui ne parle pas un mot d'anglais. Une bonne journée de transport!

Promis la prochaine fois je me remets au Bahasa...



Mon séjour sur l'île se termine. J'ai eu un accueil des plus sympathiques de ma part de mister Yohan. Seul bémol, pas de matelas, il faut dormir sur des planches et se faire un matelas avec ses vêtements. En essayant de demander hier soir s'il y avait beaucoup de poissons à pêcher, le pauvre à compris que je souhaitais qu'il aille pêcher; il est donc parti mettre poser son filet en pleine nuit juste après... J'ai eu ma réponse en faisant de l'apnée juste en face de sa maison. Et là... Grosse surprise!!! Je crois ne jamais avoir vu autant de corail en pleine forme! Ça grouille de poisson partout et le tombant est saisissant. Je n'ai pas vu de "gros" mis à part de très gros mérous mais je suis persuadé qu'il y en a. Cela fait parti des plus beaux fonds sous-marin que j'ai vus. Je n'ai pas pu descendre trop profond à cause de problème de sinus mais une plongée en bouteille doit valoir le coup.


Il n'y a de toute façon rien sur Rani, encore moins un club de plongée. Quelques dizaines d'habitants (parmi les plus chaleureux de l'Indonésie) qui vivent de la pêche et du Copra répartis sur les quelques kilomètres de l'île. La plage qui l'entoure est jonchée de bois mort, de troncs, parfois des arbres entiers échoués, ce qui donne un cadre assez sympa. Un coin super chouette donc, parfait pour se reposer.





Location:Biak // Papua // Indonésie